Né à Birmingham (Royaume-Uni) le 23 juillet 1911, il est le fils unique de Margaret et Oliver Mornet. Il grandit à Southampton, qu’il ne quitta qu’à ses 17 ans.
La famille Mornet avait, plusieurs décennies avant sa venue au monde, une petite fortune en expansion grâce à leurs investissements dans les compagnies maritimes, dont une part importante dans la White Star Line.
Oliver Mornet fut déclaré porté disparu après la catastrophe du 15 avril 1912, alors qu’il entamait un voyage sur un navire dans lequel il avait investi une grosse somme, réputé insubmersible. Suite à ces accidents, la famille Mornet perdit beaucoup d’argent, ainsi qu’un père de famille.
Melvyn apprit très jeune à devoir se débrouiller seul, sa mère peinant à faire le deuil de feu son marie.
Il entamma des études dans le commerce et les sciences, mais il porta très vite un regard particulier dans la recherche et les investissements.
A sa majorité, il dispensa de l’argent de la famille, et le réinvesti dans plusieurs filiales de recherches et dans les jeunes entreprises en passe de faire de grandes découvertes. Bien qu’alors assez jeune, il était indéniable qu’il avait le flair pour profiter des bonnes occasions d’investir dans quelque chose qui, bien souvent, se révélait des plus rentables par la suite.
Très vite, il commença à se faire un nom, une renommée, dans des domaines d’activité divers et variés. En 1937, il possédait des parts dans vingt-sept des plus grandes entreprises mondiales. Mais ce qui accrut encore sa renommée, et l’enrobant par la même de mystère, sont l’influence qu’il commença à gagner au parlement britannique. Sa famille étant jusqu’à présent inconnue pour la plupart des lords du pays, et se tissa lui-même des liens avec plusieurs personnes, jusqu’à atteindre le domaine qui l’intéressait le plus. Le domaine de loin le plus intéressant tant il contenait des secrets, des histoires de complots, d’assassinats, etc. Un secteur qui fit de lui très rapidement une des personnes les plus puissantes d’Europe de par les informations qu’il obtenait et de comment décidait-il de s’en servir. C’est ainsi qu’en 1937 il intégra le SIS, ainsi que le MI5, alors en manque cruel de moyens et d’effectif dans cette période d’entre-deux guerre. Officiellement, il usa de ses contacts et de ses moyens à travers toute l’Europe pour aider ces deux services secrets britannique à protéger la nation. Officieusement, ses liens avec les hautes classes de la société britannique furent tels qu’il fut, selon les rumeurs, autorisé à siéger au Conseil de sécurité.
Ses actions menées dans les intérêts de la Grande Bretagne furent récompensées en novembre 1938, lorsque le roi George VI l’anoblit.
C’est à partir de ce moment-là que les informations concernant lord Melvyn Mornet se firent rares. Son influence implantée partout en Europe, il avait un réseau inimaginable.
Ses contacts et son implantation dans les milieux étant si divers et variés, il fut rapidement appelé Lord M, ou encore Lord Multiface.
Pourtant, nulle part il n’était aux Etats-Unis, terre déjà convoitée par son père, mais où un concurrent industriel lui faisait encore face : un jeune prétentieux, intelligent mais fort désobligeant selon les rumeurs, un multimilliardaire à la tête de l’une des entreprises les plus puissantes au monde, Howard Stark.
En 1940, les troupes allemandes envahissent les territoires de la Belgique et la France, et s’empare d’un complexe industriel situé dans les montagnes des Alpes. Du jour au lendemain il perdit un important centre de recherche. Faisant jouer ses contacts, il fit envoyer plusieurs espions enquêter sur la perte de contact avec ses laboratoires de recherche. Il apprit finalement que les allemands occupaient le site, et qu’ils l’avaient placé sous très haute sécurité. En enquêtant personnellement sur les activités allemandes sur son site, il apprit que les allemands l’utilisaient comme laboratoire de recherche et de développement d’armement militaire d’une nouvelle génération. En 1943, il découvrit que le responsable allemand à la tête de cette section spéciale de recherche était Johann Schmidt, un proche d’Hitler et fidèle conseiller du Führer, aussi nommé le Crâne rouge.
Bien qu’il tenta à de nombreuses reprises de faire entrer des agents, français, anglais comme allemands dans ses installations, nul n’y fait. En revanche avec le temps le nom de cette nouvelle unité apparu dans certains rapports qu’il reçu : H.Y.D.R.A, et un logo, morbide :
En 1943 il recueillit suffisamment d’informations pour comprendre que les agissements d’HYDRA était tout sauf dans l’intérêt d’Hitler, mais étaient plutôt d’ordre mondial – menaçant de ce fait la Grande Bretagne d’un danger plus important encore que les plans du Führer. Cette branche extrême du nazisme avait des connaissances sur des technologies nouvelles et inconnues du reste du monde, dont une partie était liée aux travaux menés dans ses laboratoires de recherche avant la guerre. Lui, Lord M, avait donc involontairement aider HYDRA à se doter d’une puissance de feu hors du commun.
Avec la défaite des Alliés pointant à l’horizon, il prit n’initiative de monter une équipe formée d’agents très spéciaux venant de France, du MI6 et du MI5, et même des agents venant d’Allemagne. Leur objectif à terme était d’infiltrer le complexe, détruire les laboratoires et les plans des armes, puis fuir. Melvyn préférait largement à avoir à détruire ses propres installations plutôt que de laisser HYDRA détruire le monde.
En 1944, les Américains se décident enfin à passer à l’action, envoient des troupes en masse en Grande Bretagne. L’assaut sur les côtes françaises étant imminent, Mornet y vit le moment opportun pour se faire aider par les Américains à détruire cette organisation nazie. Malheureusement malgré tout ses efforts, il ne parvint pas les Américains à changer leurs plans de marche vers Berlin.
C’est alors qu’il apprit l’existence d’une section de l’armée américaine, classée top secrète et dépendant du Département des Armés US, et créée quatre ans plus tôt, nommée la SSR (Strategic Scientific Reserve). Les moyens que les Américains donnèrent à cette section de recherche firent sortir HYDRA de l’ombre. Ayant répertorié un nombre important des agents d’HYDRA, les hommes de l’unité spéciale de Mornet en suivirent un jusqu’à New York, les menant par la même, droit vers un laboratoire de recherche de la division qu’il recherchait :
C’est alors qu’il apprit l’existence d’une nouvelle race de « Supersoldats » créés par l’armée américaine, et aidé par un des plus grands rivaux de Mornet, la Stark Industrie.
Profitant d’un nouveau possible allié s’intéressant à HYDRA, il s’autorisa une rencontre avec le chef de cette section top secrète.
Il rencontra le colonel Chester Philips avec lequel il donna les plans détaillés du complexe principal d’HYDRA en Europe, en échange de quoi ses hommes pourront participer à l’intervention, menée par Captain America.
L’efficacité de l’escouade de Mornet permirent notamment de guider les militaires du colonel Philips jusqu’au cœur de la base sans trop de pertes.
Après la chute d’HYDRA et la perte de la base, la SSR voulue prendre le contrôle des laboratoires du complexe de Mornet, mais Lord M ne l’entendit pas de cette oreille. Les laboratoires d’HYDRA appartenant légalement toujours à la "Mornet Corporation" et étant situés sur un territoire n’appartenant pas aux U.S., Melvyn menaça les américains de sérieuses représailles s’ils envisageaient de remettre les pieds dans son complexe. Finalement la SSR céda, les documents et prototypes d’HYDRA prirent la direction des Etats-Unis, pendant que le complexe revint à Mornet.
Conscient qu’HYDRA n’était sans doute qu’un prémice de ce que l’humanité serait capable de faire avec des objets aussi dangereux à sa disposition, Mornet décida de prendre l’avant en montant à son initiative la première force d’intervention mondiale pour répondre aux mouvements dangereux pour l’humanité, l'appelant dans un premier temps la ITF [International Task Force].
Néanmoins son équipe de choc, la I.T.F., qu’il prit soin de renforcer, ne pouvait intervenir sans les informations dont il avait besoin, le MI5 et le MI6 n’étant pas assez renseignés à l’échelle mondiale. C’est ainsi qu’il tourna son regard vers les américains, espionnant les agissements de la SSR et d’Howard Stark, jusqu’à découvrir enfin une personne d’une trempe suffisante pour bouleverser l’ordre mis en place…